Mercredi 10 août 2005 : Assouan (2)
Ensuite, retour à Assouan où nous visitons l’institut national du papyrus, où nous assistons à une démonstration de la fabrication du papier à partir de la tige du papyrus.
Etapes de la fabrication :
- Enlever l’écorce du papyrus.
- Couper la moelle en plusieurs lamelles.
- Enlever l’eau et les sucres (qui rendent les lamelles cassantes) en tapant avec un marteau puis en écrasant sous un rouleau. Les lamelles deviennent alors souples et élastiques.
- Tremper dans l’eau du Nil de 7 jours (pour un papier clair) à 15 jours (papier plus foncé).
- Mettre entre deux linges en coton (à l’époque entre deux peaux de bête) les lamelles entrecroisées.
- Mettre sous presse pendant 7 jours (à l’époque sous de grosses pierres).
Résultat :
Le soir, retour vers le temple de Philae pour un spectacle Sons et Lumières, écrit par André Castelot, qui permet de revivre sous la nuit étoilée, les mystères d'Isis ainsi que les dernières grandes heures de l’Égypte pharaonique.
Il nous est par exemple raconté la légende de la rivalité entre Osiris et Seth :
Malgré la malédiction portée par Râ sur Nout, la déesse du ciel qu’il avait condamné à la stérilité, Osiris naquit. En effet, le dieu Ibis Thot, contourna cette condamnation en donnant au temps cinq journées supplémentaires dans l'année. Osiris, fils de Nout, fut ainsi conçu, selon la légende égyptienne, lors de cette période. Assisté de son épouse et sœur (Isis), Osiris apprend aux humains à respecter l'ordre universel, les dieux, et leur enseigne l'agriculture. Dieu aimé du peuple du Nil, symbole de continuité, Osiris tomba sous la jalousie extrême de Seth, son cadet qui, aidé de ses partisans, le jeta aux courants du fleuve, enfermé dans un coffre. Isis récupérera le corps et, de sa magie unie à celle de Nephtis, rendra brièvement vie à Osiris qui, en une dernière union charnelle donnera vie à Horus. La rivalité rongeant encore le cœur de Seth, ce dernier mutila le corps de son frère et en dispersa le cadavre. Isis repris sa quête et recueillit les fragments épars du dieu profané, hormis son pénis que le poisson Oxyrinthe avait avalé. Dans ce mythe d'Osiris se retrouve la symbolique de la désintégration et de la réintégration dans un état supérieur.