Dimanche 5 août 2007 : Olympie – Delphes
Visite du site archéologique d’Olympie
Située au confluent des rivières Alfeios et Kladeos, le site d’Olympie fut respecté en tant que centre religieux et sportif pendant près de 1000 ans. Déjà actif à l’époque mycénienne, il n’acquit son véritable essor qu’avec l’arrivée des Doriens, adorateurs de Zeus, dont ils établirent le séjour au mont Olympe. Le site se couvrit de temples et d’édifices séculiers au style de plus en plus classique, processus qui atteignit son apogée vers 300 av. J.-C. A la fin du règne de l’empereur romain Hadrien (117-138), le sanctuaire avait perdu toute importance religieuse.
La palestre
Gymnase réservé à la lutte, à la boxe et au saut en longueur. La plupart des colonnades qui bordaient la cour centrale ont été remontées.
L’atelier de Phidias
Ici fut achevée une grande statue de Zeus. Les ruines sont celles d’un temple édifié au Vè siècle.
Le temple de Zeus
Temple dorique du Vè siècle avant J.-C., dont il ne subsiste que des blocs énormes et des tambours de colonnes, était monumental.
Le temple d’Héra
Commencé au VIIè siècle avant J.-C., est l’un des plus anciens de Grèce.
Entrée du stade
La partie voûtée de l’entrée du stade, dont quelques vestiges subsistent, fut érigée au IIIè siècle avant J.-C. Ce stade est le troisième que l’on éleva à Olympie.
Flamme olympique
Le Philippeion
Il fut commandé par Philippe II en l’honneur de la dynastie macédonienne.
L’origine des jeux Olympiques
La naissance des jeux Olympiques (776 av. J.-C.) est traditionnellement considérée comme la première date fiable de l’histoire grecque. A l’origine, la course de vitesse masculine était la seule épreuve de la compétition qui ne concernait que les athlètes locaux. Le premier vainqueur attesté est Koroivos, un cuisinier originaire d’Elis, une cité voisine. Aux VIIIè et VIIè siècles avant J.-C., les épreuves se multiplient : lutte, boxe, concours hippique et compétitions pour adolescents. Les athlètes se retrouvaient tous les quatre ans. Jusqu’au début de l’occupation romaine, en 146 avant J.-C., seuls les Grecs étaient admis. Cérémonial païen aux yeux de l’Eglise, les olympiades furent interdites en 393 à l’avènement de l’empereur chrétien Théodose Ier.
Le pentathlon antique regroupait des épreuves de course, de lutte, de lancer de javelot, de disque et de saut en longueur (à l’aide de poids propulseurs). Dès 720 avant J.-C., les athlètes évoluaient nus et les femmes n’étaient pas admises dans le public.
La renaissance des Jeux eut lieu en 1896, avec l’organisation des premières olympiades à Athènes, à l’initiative du baron Pierre de Coubertin.
Visite du musée d’Olympie
Le musée archéologique d’Olympie, qui fut inauguré en 1982, est installé près du site de fouilles. C’est l’un des plus riches musées de Grèce.
Salle préhistorique, géométrique et archaïque
Située à gauche de l’entrée, la salle n°1 contient des poteries préhistoriques, des objets en bronze et un modèle réduit du tumulus funéraire de Pélops. La salle n°2 contient un chaudron en bronze à trois pieds, des détails provenant d’autres chaudrons du VIIè siècle avant J.-C. (figures humaines longilignes, têtes de griffons) et des sculptures votives en bronze de la période géométrique, représentant des animaux, qui furent découverts près de l’autel de Zeus. La salle n°3 contient des ornements architecturaux en terre cuite peinte provenant des monuments du sanctuaire.
Salle classique
Les pèlerins et les athlètes avaient coutume de consacrer des armes à Zeus, notamment des casques. Deux d’entre eux, ayant servi durant les guerres médiques, sont présentés ensemble dans cette salle : un casque mède et celui porté par Miltiade, le vainqueur de la bataille de Marathon. On peut voir aussi un groupe en terre cuite du Vè siècle, Zeus enlevant Ganymède, une représentation très humaine du maître de l’Olympe.
La salle centrale contient des reliefs prélevés sur le temple de Zeus. Phénomène rare, les deux frontons du temple ont été préservés, leurs thèmes respectifs étant clairement en rapport quoique de composition sensiblement différente. Ainsi le fronton est, plus statique, représente les préparatifs d’une course de chars entre le roi Oenomaos et Pélops, prétendant à la main de sa fille Hippodamie. Zeus se dresse entre les deux concurrents. A la gauche d’Oenomaos, un devin semble prédire sa défaite. Dans chaque coin du fronton, un personnage couché personnifie un cours d’eau local.
Le fronton ouest, plus tumultueux, symbolise le passage de la barbarie à la civilisation. Il représente le combat des Lapithes et des Centaures. Invités aux noces de Pirithoos, roi des Lapithes, les Centaures s’enivrèrent et tentèrent d’enlever les femmes. Apollon, dieu de la Raison, se dresse au centre, posant un bras protecteur sur l’épaule de Pirithoos. A gauche du dieu, Thésée frappe un centaure, tout cela sous le regard de spectatrices couchées dans les angles.
Les métopes intérieures, bien moins préservées, illustrent les douze travaux d’Héraclès, héros associé au sanctuaire.
Une Nikè (victoire) du Vè siècle avant J.-C. se dresse dans une alcôve. Elle fut commandée au sculpteur Paeonios par les Messéniens et les Naupactiens pour remercier les dieux de leur victoire sur Sparte lors de la guerre du Péloponnèse. Une salle n°8 est réservée à l’Hermès, statue en marbre attribuée à Praxitèle : le dieu porte Dionysos enfant vers un lieu sûr, pour le protéger de la jalousie d’Héra ; il s’est arrêté en chemin, près d’un arbre. L’enfant repose sur son bras. La salle n°7 est consacrée à l’atelier de Phidias, aux outils et aux matériaux qu’il aurait employés pour réaliser son Zeus en or et en ivoire.
Salles romaines et hellénistiques
La salle n°9 contient des vestiges des époques classique tardive et hellénistique, comme ce larmier en terre cuite qui provient du Leonidaïon. Les salles n°10 et n°11 abritent une série de bustes d’empereurs et de généraux romains et un taureau en marbre offert par Regilia, l’épouse d’Hérode Atticus. La salle n°12 contient des verreries de la fin de l’époque romaine qui proviennent d’un cimetière de l’île de Frangonisi où étaient enterrés les athlètes et les gardiens du sanctuaire.
Traversée du golfe de Corinthe entre Rion et Antirion par le bac
Nous voici de retour en Grèce centrale.
Nuit à Arapova, ville un peu plus haut que Delphes, sur le Mont Parnasse
Delphes se situe dans le département de Phocide. Leurs habitants sont les Phocéens.
Au VIe siècle av. J.-C., les phocéens Simos et Protis recherchaient des emplacements susceptibles de devenir des « emporia » ou comptoirs et donc faire du commerce. En navigant par cabotage, ils auraient découvert la baie du Lacydon (l'actuel Vieux-Port).
Les premiers contacts avec les Autochtones, les Ligures furent très réussis : une délégation conduite par Protis vint rencontrer le prince ligure Nannus au moment où ce dernier devait marier sa fille Gyptis. Selon la tradition gauloise, celle-ci devait présenter une coupe à son élu, la coupe d'hyménée. À la vue de Protis1 qui devait être jeune et distingué, elle fut frappée et se décida pour le phocéen. Les Phocéens créèrent les fondations d'une ville qu'il appelèrent Massalia (ou Massilia), en 599 av. J.-C.